Philo Confinée, toujours confinée [Bonus]

N°1 : [De l’oisiveté]
N°2 : [De la tristesse]
N°3 : [De l’exercitation]
N°4 : De la mort
N°5 : De l’orgueil

Bonsoir à tous,

Ce soir, petite publication d’un poème philosophique qui revient sur tous les concepts que nous avons étudié depuis le début de cette série philosophique (mes lecteurs les plus assidus pourront s’en rendre compte).
Bientôt libérés, cela vous rappellera peut-être que l’exercitation est une philosophie durable (partiels et déconfinement étant notre horizon).
Une façon d’annoncer que la série Philo Confinée va elle aussi se déconfiner ?
L’avenir nous le dira …

Bonne lecture à tous !

XXX

Titre : Regarde-toi !

Toujours comparer, toujours comparé, à une autre réalité. Celles que l’on connait déjà, celles qui nous abaissent et nous abattent. Se comparer, à l’incomparable passé, n’est-ce pas s’infliger, à nos cœurs, une violence, dont on se serait passé ?

Depuis que je suis seul, je ressens quelques différences, je continue à vivre mais je suis comme endormi. De tous les choix qui s’offrent à moi, lequel finalement choisirais-je ? Beaucoup de déceptions, peu d’espérances, voilà à quoi s’attendre, pour ne pas être blessé de nouveau.

Tout ces sentiments que tu croies vivre et revivre, ils n’ont pas de sens comme tu le penses. Sans te laisser aller, finalement laisse-toi pleurer, effondré de façade, tu en seras vidé sans heurts.

Je veux m’abandonner !

Toujours retarder, toujours retardé, c’est notre réalité. C’est souvent par choix inavoués que je prends ces non-décisions. Sans même confronter la nouveauté, laisse-moi persévérer ! C’est toujours aussi plaisant de rêver, et en même temps si déroutant.

Un peu tous les jours, petit à petit, on se dit qu’à force on aura compris.
Chaque jour qui passe et où rien ne change, quel jour sera enfin différent ? Peu importe quelle route tu prends, le chemin à parcourir semble toujours grand.

Maintenant, que tu es seul avec tes pensées, tout semble pire et tu te sens davantage mourir, d’ennui et de fatigue, et tu crois bon de te bercer ; dans un doux linceul où l’avenir te paraît, bien sombre.

C’est trop lourd à endosser.

Toujours déplorer, toujours éploré, on vit encore. Je suis souvent bon à rien mais j’ai toujours ma fierté. Ce matin j’ai levé la tête et regardé plus loin, laisse-moi encore essayer ! Même si au fond je me voile la face, au moins je l’ai fait.

Monde étrange où tout t’est étranger, il serait bien d’un peu l’oublier. Voyons donc, ce qui se cache en toi.

Ah …

Toujours retrouver, toujours retrouvé, je me souviens de moi. J’ai enfin compris pourquoi rien ne changerait jamais. Donc désormais je ne m’inquiète plus, je n’hésite plus, ça ne peut pas être pire ! Voilà ce que j’aurai aimé savoir bien plus tôt, si seulement je m’étais écouté.

Toujours recommencer, toujours recommencé, c’est une vérité sans fin. Je ne peux rien avoir de moi sans l’avoir décidé. Rappelle-toi d’oublier ce qui n’est pas toi, prend le temps de t’aimer. Embrasse ta vie sans te retenir ; elle te le rendra.

Deux toi se parlent, entendus par tes desseins, écriés.

XXX

Je vous donne rendez-vous le 8 mai pour préparer le déconfinement. D’ici là, comme on dit dans ce genre de situation, force et honneur (si tant est que vous cela vous serve pour franchir cette épreuve)

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